Cet accord, signé entre le Groupe Barrière et seulement deux des cinq Délégués Syndicaux de Groupe, est une imposture dont le seul but est de limiter les droits des salariés et des Organisations Syndicales. En en voici un exemple manifeste :
Article 6 : «Cet accord annule et remplace toutes dispositions contenues dans un accord préexistant, engagement unilatéral et/ou usages contraires applicables dans les entreprises entrant dans son champ d'application tel que défini à l'article 1, sans qu'il soit nécessaire de les dénoncer.»
Nul besoin de commentaire ! Par cet accord inique, les signataires ont espoir de rendre inopérant tout accord d'entreprise ayant pour but le même objet. Vous imaginez les conséquences ?
La situation devient encore plus ubuesque, lorsqu'on sait que Cyril Saragaglia délégué syndical CGT a signé ce «torchon» au mois de mai, alors qu'il était déjà et ce, depuis le mois de février, PDG de la société qui a ensuite acquis le Casino de Bagnères de Luchon. C'est donc bien en «patron» de casino qu'il a signé cet accord pour le compte d'un syndicat de salariés ! Etrange non ?
Presque aussi «indécent», que le nom même de cet accord : «Accord relatif au Dialogue Social, au Droit Syndical et à la Représentation du Personnel au sein de Groupe Lucien Barrière», parce que, en l'état, on ne comprend pas ce qu'entend la DRH du Groupe par «dialogue social» ?
Seuls deux Délégués ont signé pour le compte de leurs Organisations Syndicales, encore que, la CGT a renié sa signature, les trois autres Organisations ne sont pas signataires ! Peut on en déduire que la DRH du Groupe Barrière ait choisi pour seul interlocuteur valablement reconnu par elle la CFDT excluant l'opinion des 75% des autres salariés du groupe que représentent les 4 autres Organisations ? Doit-on en conclure que c'est ainsi que le Groupe Barrière entend mener à bien, les négociations avec les «partenaires sociaux» ?
Vous l'aurez compris, cette conception n'est pas la nôtre et c'est pour cela que nous avons été les remier à contester et dénoncer dès le mois d'août 2011, le contenu d'un tel accord… qui tend à museler les organisations syndicales, en leurs libertés fondamentales.
Roberto GIANNINI Délégué Syndical GLB
Membre du Bureau de la Section Fédérale Casinos et Cercles de Jeux
avenant n°17 Grilles mensuelles Jeux de Table
DÉPÔT DES HEURES DE DÉLÉGATION ET RESPECT DES DURÉES MAXIMALES DU TRAVAIL