Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que la Section fédérale des Casinos FO, est devenue, avec près de 34%, la première organisation dans la Branche des Casinos français. Ce résultat est le fruit du travail collectif fourni par les membres du Bureau et de la CE, les militants sur le terrain, avec l'aide indéfectible de la Fédération des Employés et Cadres. Bravo à tous pour cette implication quotidienne.

Dernièrement, les élections professionnelles se sont tenues à Enghien-les-Bains, et Force Ouvrière obtient 19,2% des suffrages, progressant de près de 3,5% et obtenant des élus supplémentaires. Dans un contexte où 6 syndicats étaient partie au vote, ce résultat est positif. Il est incontestable que l'annulation du mois de janvier a contribué à l'éparpillement des votes, puisque seuls 4 syndicats étaient présents. Mais l'histoire ne peut pas se réécrire. Il est clair que le syndicat Force Ouvrière du Casino d'Enghien consolide sa position et passe de la 3ème à la 2ème place. La CGT reste forte à 44%, et les 4 autres syndicats s'écroulent, la CFTC perdant sa représentativité, la CFDT la sauvant à 1 seule voix près.

Néanmoins, ce résultat positif conforte la place de Force Ouvrière en tant que première organisation syndicale de la Branche des Casinos français, nous positionnant comme l'interlocuteur privilégié et le garant des droits des salariés.

Ce statut, nous l'assumons d'ailleurs sans la moindre retenue, et l'accord portant sur les minima est le reflet de notre travail constructif. En effet, en vertu des dispositions de la Loi VARSMANN, nous avons exigé la réouverture de la négociation sur les minima, au motif que les premiers niveaux étaient inférieurs au SMIC. Cette réunion s'est tenue au mois de juin, et un accord a été proposé à la signature prévoyant :


- Indice 100: SMIC
- Indice 105 : +4%
- Indice 110: +3%
- Au delà : +1%

Au regard de l'augmentation du SMIC de 2%, les niveaux de rémunération les plus faibles seront, de fait, les plus réévalués. Force Ouvrière, à l'origine de la mise en place de cet accord, l'a signé afin que les salariés de la Branche puissent obtenir une augmentation décente, même si nous considérons qu'elle aurait pu être plus importante. De plus, dès le mois de septembre, nous renégocierons sur les minima, et nous considérons que ce que nous avons obtenu n'est qu'un acompte sur les négociations à venir. Nous serons fermes sur ce thème.

Un autre chantier s'offre à nous, sur la mutuelle et la prévoyance de Branche. En effet, le socle de couverture a été dénoncé à titre conservatoire. Une réunion de la Commission Paritaire de Surveillance s'est tenue le 27 juin, et Force Ouvrière a introduit des propositions écrites, dans le cadre de la mise en place du futur cahier des charges. Pour nous, il est hors

de question que le panier de remboursements des salariés soit revu à la baisse et nos revendications vont dans le sens de l'amélioration des prises en charge générales :

Invalide jusqu'à 62 ans, retraite, aide et maintien du système jusqu'à l'obtention de tous ses trimestres, maximum 67 ans.

Inclure de l'assistance sur le socle (aides ménagères, etc.)

Obligation d'avoir les contrats au maximum au second trimestre suivant la date de départ des contrats sinon, une astreinte par jour se mettra en place.

Garanties décès jusqu'à 62 ans, à actualiser en fonction du départ à la retraite réel du salarié.

Revoir les remboursements optiques et augmenter les remboursements dentaires. Trouver un équilibre entre ces deux postes.

Pour les retraités qui conserveraient la mutuelle, minimiser l'effet de la loi Evin (diminuer la majoration du tarif de 150 % à, par exemple, 120 %).

Ne rien changer sur le délai de carence des CDD (2 mois) pour accéder à la mutuelle. A force de déroger, cela peut mettre en péril le contrat. Pour l'instant, nous n'avons pas assez de recul pour juger de la surconsommation ou pas des CDD.

Augmenter le tiers payant aux soins dentaires.

Que les salariés qui partent en retraite (fin de leur contrat) et qui poursuivent avec un contrat emploi-retraite, puissent conserver leur ancienneté lorsqu'ils cessent toutes activités afin de bénéficier des garanties de la mutuelle.

Nous espérons que cet accord sur les minima et nos propositions sur la mutuelle et la prévoyance, permettront de renouer les fils du dialogue social dans la Branche des Casinos, si longtemps galvaudés par les chambres patronales. En tout état de cause, Force Ouvrière, investi de la confiance d'une majorité de salariés de la Branche, pèsera sur les débats, et ne laissera aucun sujet passer aux oubliettes.

Qu'on se le dise, nous serons les garants des droits des salariés.