La « crise » n’est pas vécue de la même manière par tout le monde, indignez-vous !

 la mort des jeux traditionnels par FOenghien

 

MORT DES CASINOS À LA FRANÇAISE : SARKO EN A RÊVÉ, HOLLANDE L'A FAIT !

Un nouvel arrêté est venu modifier la règlementation des jeux, négociée entre un gouvernement et des syndicats patronaux, alliés de circonstance. Nous nous étonnons de la rapidité avec laquelle le gouvernement a adopté ce texte, à la suite du courrier larmoyant que les organisations patronales ont adressé au Premier Ministre.

Ce dernier va entraîner, de facto, des répercussions sur nous les salariés, nos rythmes de travail et la pérennité de nos CDI à temps plein. En effet, ce texte introduit le découplage des horaires d'ouverture entre les jeux traditionnels et les machines à sous.

Les jeux traditionnels devront à l'avenir, être exploités de la façon suivante :

  • -  de 75 machines à sous : 4 heures d'exploitation par jour ;
  • + de 75 machines à sous : 6 heures d'exploitation par jour.

Cette disposition pose clairement le problème des emplois à temps plein dans le secteur des jeux traditionnels :

 Que va-t-il advenir des salariés de salles de jeux dont l'exploitation sera réduite, et qui bénéficiaient jusqu'alors d'un temps plein ? Vont-ils voir leurs contrats réduits à due proportion (ainsi que leur rémunération) en raison d'une modification substantielle ? Vont-ils devenir polyvalents (et corvéables à merci) sur le différentiel d'heures à effectuer, sur des postes moins qualifiés ou n'ayant rien à voir avec leurs compétences propres?

 Le risque est également de fractionner les plages d'exploitation et de faire travailler les salariés avec une coupure selon le modèle de la grande distribution.

Nul doute que les patrons de casinos vont s'engouffrer dans cette brèche, n'hésitant pas à précariser encore plus les salariés de notre Branche Professionnelle. Pour tous les salariés que représente Force Ouvrière, "le changement c'est maintenant", et cette promesse électorale est bel et bien respectée, mais pas dans le sens ou nous l'attendions.

L'approche est paradoxale pour un gouvernement qui a fait de la lutte contre le chômage l'une de ses priorités.

F. Hollande vient de signer l'arrêt de mort des jeux traditionnels et portera la responsabilité directe des emplois qui seront supprimés dans la Branche.

Par ailleurs, de nouvelles autorisations de jeux sont octroyées, pour "la Bataille", ou les versions électroniques des jeux traditionnels. Ces jeux "crétins" et particulièrement addictifs, entraînent une perte de savoir faire.

Un salarié sans compétences est forcément un salarié mal rémunéré.
Voilà le seul but visé par un patronat aussi cupide que peu scrupuleux.

Demain, les casinos français deviendront des hangars à machines à sous, dédiés aux jeux rapides, automatiques et ultra-addictifs, sonnant le glas du modèle de "casino à la française". Nos entreprises ne proposeront plus un panel d'activités équilibré entre machines à sous et jeux de tables, assorti d'un véritable accueil du client. Non, elles s'orientent avec détermination vers une activité économique automatisée et impersonnelle dans le seul but de plumer aussi bien les clients que les salariés, comme le fait depuis des années la Française des Jeux.

Mais faut-il réellement s'étonner de la rapidité des différents gouvernements à accéder aux demandes des vertueux casinotiers et, de manière plus large, à celle du MEDEF ?

Assurément non, surtout dans un contexte où :

 des politiques sont mis en cause dans des affaires de fraude fiscale ou de prises d'intérêts ;

 Médiapart révèle les bonus distribués sur le site de Partouche, dont une partie à destination des directeurs de casino ;

 des tournois de Poker de renommée mondiale sont supprimés en raison du scandale lié au prize pool, supérieur au plafond fixé par la réglementation française ;

 certains dirigeants s'octroient plus de 138 % d'augmentation annuelle, alors qu'en parallèle ils mettent en place des plans sociaux infondés, comme à Bandol ;

 l'ANI menace la pérennité des CDI.

Nous n'avons heureusement pas la même vision de la Justice sociale et de la probité, et jamais le dicton "on ne prête qu'aux riches" n'aura été aussi  ignominieusement appliqué.

Force Ouvrière est et sera toujours aux côtés de ces salariés qui souffrent, parce qu'ils sont injustement licenciés, mal rémunérés, précarisés ou floués dans leurs droits.

Force Ouvrière se battra corps et âme pour protéger nos emplois contre les ignobles attaques patronales et gouvernementales menées de concert.

Pour les salariés de la Branche des Casinos,
tout ceci est honteux !