HISTORIQUE RAPIDE

 

Strasses, paillettes, l’image des casinos d’antan subsiste dans l’esprit des gens mais la réalité est tout autre pour les 17 000 salariés de la branche. 

L’arrivée des machines à sous en 1988 a redonné de l’élan à une activité qui s’essoufflait mais n’a profité qu’aux groupes de casinotiers qui se sont développés rapidement, profitant de taux de rentabilité exceptionnels allant jusqu'à plus de 30%. 

Cette progression s’est stabilisée en 2003/2004, le marché commençant à arriver à saturation.

Bénéficiant du monopole des machines à sous et habitués à des bénéfices confortables facilement gagnés, les casinotiers ont commencé à revoir leur copie.

Comment continuer à bénéficier de cette manne d’argent ?

Par une maîtrise accentuée de la masse salariale, ayant pour conséquence un ralentissement voire un blocage systématique des négociations de branche.

Les conditions de travail se détériorent, la polyvalence se met en place, surtout dans les petites structures.

Aujourd’hui, les grilles des minima conventionnels se sont tassées avec un 1er niveau légèrement au-dessus du SMIC, sachant que 63% des salariés de la branche sont rémunérés aux minima conventionnels.

En 2008, la machine à cash se grippe, la crise touche les casinos.

Chaque établissement perd entre 10 et 20% de ses effectifs, se traduisant principalement par des ruptures conventionnelles et la fermeture de 2 casinos mal gérés (Beaulieu et le Lydia à Port Barcarès).

Après avoir été pleuré aux ministères, les patrons de casino obtiennent 60 millions d’avantages fiscaux annuels, soit disant pour préserver l’emploi.

Au second semestre 2012, une délégation de la FEC-Section fédérale des Casinos FO a été reçue au ministère du budget et de l’intérieur afin :

 de donner la position de Force Ouvrière sur les divers sujets concernant la branche ;

 de réaffirmer l’importance de la consultation des syndicats de la branche avant toutes modifications fiscales, règlementaires, ainsi que l’introduction de nouveaux jeux. Privilège accordé uniquement à la partie patronale pendant "l’ère Sarkozy". Nous avons eu l’assurance que cette demande serait respectée à l’avenir.

Quelle surprise, lorsque nous constatons la parution d’un arrêté le 14 février 2013 instaurant le découplage des horaires de fermetures entre machines à sous et jeux traditionnels, la mise en place d’un minima d’heures d’exploitation pour les jeux traditionnels selon le nombre de machines exploitées.